Mathieu Baudin, vous recevez des « auditeurs » à L’Institut des Futurs Souhaitables. Quelle est votre approche pédagogique ?
Je distille des étincelles, je suis un accompagnateur de voyage, un voyage intellectuel, un voyage aller-retour dans complexité. Je les amène à des points que l’on pense être saillants dans une réflexion. On va au limite de l’existant pour mieux le dépasser et après ils reviennent. A priori ils ont commencé par une formation et de fait on s’aperçoit d’une transformation.
Quel est le dénominateur commun de vos auditeurs, si il y en a un ?
Ce sont des personnes ouvertes et bienveillantes, ça c’est la base, intéressées par la prospective du temps présent et qui ont envie d’aller dans un monde d’après. Ils sentent comme nous tous l’obsolescence du système ici et maintenant.
D’où viennent-ils en majorité ?
Ils sont partout dans les entreprises, les organisations, les ministères… et même dans l’éducation nationale des « monsieur et madame » stratégie, des « monsieur et madame » développement durable, des « monsieur et madame » en capacité d’avoir un levier de décision. Certains sont dirigeants, d’autres guident des équipes, mais ils ont tous la capacité d’abaisser quelque chose pour passer d’un état à un autre, et ils aimeraient savoir quand est-ce qu’on le fait et à la faveur de quelle reliance finalement avec les autres.
On adjoint dans cette alchimie de voyageurs volontaires, des gens des territoires, des gens ONG, des entrepreneurs individuels portés par un projet plus que par un champs ou par un secteur, des chômeurs qui sont portés par une construction de vie à côté de celui qui porte un projet ou de celui qui porte un secteur. Et on y adjoint un artiste résident qui est là pour irriguer, par sa métaphore de vie, l’expérience des autres et une journaliste pour chroniquer le voyage.
Quel regard portes-tu aujourd’hui sur ces acteurs du monde de demain que tu appelles les « Conspirateurs Positifs » ?
Ce qui est révolutionnaire, c’est justement de penser positif. On voit aujourd’hui un optimisme offensif c’est à dire que les personnes aujourd’hui sont en train de dire : » J’ai le droit d’être positif, parce que… ». Ils sont en train de s’argumenter pour être optimiste. J’en veux pour preuve, Il y a dix ans, on nous dégageait en nous traitant d’utopiste, aujourd’hui on nous convoque pour la même qualité devant plus de 500 personnes. A priori, c’est plutôt le monde qui a changé que nous, nous sommes porteur d’innovation. On est condamné à être optimiste, et c’est une belle condamnation, je trouve !
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